The Letters of Queen Victoria
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Chapter 286 : [Pageheading: POLICY OF CAVOUR]_Queen Victoria to the Earl of Clarendon._ WINDSOR CAST
[Pageheading: POLICY OF CAVOUR]
_Queen Victoria to the Earl of Clarendon._
WINDSOR CASTLE, _9th January 1856_.
The Queen has read Sir J. Hudson's[2] letter with much interest.
There is much truth in what Count Cavour says, and it must ever be our object and our interest to see Sardinia independent and strong; as a Liberal const.i.tutional country, opposing a barrier alike to unenlightened and absolute as well as revolutionary principles--and this she has a right to expect us to support her in.
But _what_ she wants to obtain from Austria is not clear. She has no right, however, to expect further a.s.surances from us on wishes which she seems even to be afraid to state distinctly.
It is clearly impossible to ask Austria to give up a portion of Italy to her, if nothing has occurred to make this necessary to Austria. At any rate Sardinia can have lost nothing, but on the contrary must have gained by the position which she is placed in as an ally of the Western Powers.
[Footnote 2: British Minister at Turin, and an enthusiastic sympathiser with Cavour. The latter had complained to him that if the Austrian proposals were accepted, and peace were made, Sardinia could expect no realisation of her cherished hopes, viz. Anglo-French support against Austria and against Papal aggression, increased political consideration in Europe, and the development of Const.i.tutional Government.]
_Queen Victoria to the Earl of Clarendon._
WINDSOR CASTLE, _11th January 1856_.
The Queen now returns the draft[3] to Lord Bloomfield, which she could only write about in haste yesterday, as being of a nature not to be sanctioned by her. It is quite natural and excusable that our patience should at last be worn out by the miserable policy which Prussia is pursuing, but it can never be our interest openly to quarrel with her.
This would be simply playing the game of Russia, who would thus be relieved from all attacks upon her and see the theatre of the war transferred to Germany; all other complications (which would arise therefrom)--ruinous to the best interests of the Western Powers as they would be--the Queen need not refer to. But when the draft concludes with a declaration to Prussia that England "_considers her neutrality as now at an end_," this is tantamount to a declaration of _war!_ The late articles in our newspapers, and the language of Count Walewski to Lord Cowley, make the Queen doubly anxious to warn the Government not to let themselves be drawn on to such a policy.
[Footnote 3: The draft expressed disapproval of the silence maintained by the Prussian Government towards England with regard to the Austrian proposals, of the active measures adopted to induce the German Powers not to take part with Austria, as well as of the extended facilities afforded by Prussia to Russia for carrying on the war.]
[Pageheading: LETTER FROM NAPOLEON III]
[Pageheading: THE EMPEROR AND PEACE]
_The Emperor of the French to Queen Victoria._
TUILERIES, _le 14 Janvier 1856_.
MADAME ET CHeRE S[OE]UR,--Votre Majeste m'ayant permis de lui parler a c[oe]ur ouvert toutes les fois que des circonstances graves se presenteraient, je viens aujourd'hui profiter de la faveur qu'elle a bien voulu m'accorder.
Je viens de recevoir aujourd'hui la nouvelle de la reponse de la Russie a l'Ultimatum de Vienne, et avant d'avoir manifeste mon impression a qui que ce soit, pas meme a Walewski, je viens la communiquer a votre Majeste pour avoir son avis.
Je resume la question: La Russie accepte tout l'Ultimatum autrichien sauf la rectification de frontiere de la Bessarabie, et sauf le paragraphe relatif aux conditions _particulieres_ qu'elle declare ne pas connaitre. De plus, profitant du succes de Kars, elle s'engage a rendre cette forteresse et le territoire occupe en echange des points que nous possedons en Crimee et ailleurs.
Dans quelle position allons-nous nous trouver? D'apres la convention, l'Autriche est obligee de retirer son amba.s.sadeur, et nous, nous poursuivons la guerre! Mais dans quel but allons-nous demander a nos deux pays de nouveaux sacrifices d'hommes et d'argent? Pour un interet purement autrichien et pour une question qui ne consolide en rien l'empire ottoman.
Cependant nous y sommes obliges et nous ne devons pas avoir l'air de manquer a nos engagements. Nous serions donc places dans une alternative bien triste si l'Autriche elle-meme ne semblait pas deja nous inviter de ne point rompre toute negociation. Or en reflechissant aujourd'hui a cette situation, je me disais: ne pourrait-on pas repondre a l'Autriche ceci: La prise de Kars a tant soit peu change nos situations; puisque la Russie consent a evacuer toute l'Asie Mineure nous nous bornons a demander pour la Turquie, au lieu de la rectification de frontiere, les places fortes formant _tete de pont_ sur le Danube, tels que Ismail et Kilia. Pour nous, nous demandons en fait de conditions particulieres, l'engagement de ne point retablir les forts des iles d'Aland et une amnistie pour les Tartares. Mon sentiment est qu'a ces conditions-la la paix serait tres desirable; car sans cela je ne puis pas m'empecher de redouter l'opinion publique quand elle me dira: "Vous aviez obtenu le but reel de la guerre, Aland etait tombe et ne pouvait plus se relever, Sebastopol avait eu le meme sort, la flotte Russe etait aneantie, et la Russie promettait non seulement de ne plus la faire reparaitre dans la Mer Noire, mais meme de ne plus avoir d'a.r.s.enaux maritimes sur toutes ses rives; la Russie abandonnait ses conquetes dans l'Asie Mineure, elle abandonnait son protectorat dans les princ.i.p.autes, son action sur le cours du Danube, son influence sur ces correligionnaires sujets du Sultan, etc., etc. Vous aviez obtenu tout cela non sans d'immenses sacrifices et cependant vous allez les continuer, compromettre les finances de la France, repandre ses tresors et son sang et pourquoi: pour obtenir quelques landes de la Bessarabie!!!"
Voila, Madame, les reflexions qui me preoccupent; car autant je me sens de force quand je crois etre dans le vrai pour inculquer mes idees a mon pays et pour lui faire partager ma persuasion, autant je me sentirais faible si je n'etais pas sur d'avoir raison ni de faire mon devoir.
Mais ainsi que je l'ai dit en commencant a votre Majeste je n'ai communique ma premiere impression qu'au Duc de Cambridge, et autour de moi au contraire j'ai dit qu'il fallait continuer la guerre. J'espere que votre Majeste accueillera avec bonte cette lettre ecrite a la hate et qu'elle y verra une nouvelle preuve de mon desir de m'entendre toujours avec elle avant de prendre une resolution. En remerciant votre Majeste de l'aimable lettre que S.A.R. le Duc de Cambridge m'a remise de sa part, je la prie de recevoir la nouvelle a.s.surance de mes sentiments de tendre et respectueux attachement avec lesquels je suis de votre Majeste, le bon frere et ami,
NAPOLEON.
Je remercie bien le Prince Arthur de son bon souvenir.
_Queen Victoria to the Earl of Clarendon._
WINDSOR CASTLE, _15th January 1856_.
... The Queen will send her letter to the Emperor this evening for transmission to Paris. She will enclose it _open_ to Lord Clarendon, who will seal and send it after having read it.
The Queen cannot conceal from Lord Clarendon what _her own_ feelings and wishes at this moment are. They _cannot_ be for peace _now_, for she is _convinced_ that this country would _not_ stand in the eyes of Europe as she _ought_, and as the Queen is convinced she _would_ after _this_ year's campaign. The honour and glory of her dear Army is as _near_ her heart as almost anything, and she cannot _bear_ the thought that "the failure on the Redan" should be our _last fait d'Armes_, and it would cost her more than words can express to conclude a peace with _this_ as the end. However, what is best and wisest must be done.
The Queen cannot yet bring herself to believe that the Russians are at all sincere, or that it will _now_ end in peace.
[Pageheading: THE QUEEN'S REPLY]
_Queen Victoria to the Emperor of the French._
WINDSOR CASTLE, _le 15 Janvier 1856_.
SIRE ET CHER FReRE,--La bonne et aimable lettre que je viens de recevoir de la main de votre Majeste m'a cause un tres-vif plaisir.
J'y vois une preuve bien satisfaisante pour moi que vous avez apprecie tous les avantages de ces epanchements sans reserve, et que votre Majeste en sent comme moi le besoin dans les circonstances graves ou nous sommes. Je sens aussi toute la responsabilite que votre confiance m'impose, et c'est dans la crainte qu'une opinion formee et exprimee par moi trop a la hate pourrait nuire a la decision finale a prendre que je me vois obligee de differer pour le moment la reponse plus detaillee sur les considerations que vous avez si clairement et si consciencieus.e.m.e.nt developpees. Cependant, je ne veux point tarder de vous remercier de votre lettre, et de vous soumettre de mon cote les reflexions qui me sont venues en la lisant. La Reponse Russe ne nous est pas encore arrivee; nous n'en connaissons pas exactement les termes; par consequent, il serait imprudent de former une opinion definitive sur la maniere d'y repondre, surtout comme le Prince Gortschakoff parait avoir demande un nouveau delai du Gouvernement Autrichien et de nouvelles instructions de St Petersbourg, et comme M.
de Bourqueney parait penser que la Russie n'a pas dit son dernier mot. Nous pourrions donc perdre une chance d'avoir de meilleures conditions, en montrant trop d'empress.e.m.e.nt a accueillir celles offertes dans ce moment. Celles-ci arriveront peut-etre dans le courant de la journee, ou demain, quand mon Cabinet sera reuni pour les examiner. Nous sommes au 15; le 18 les relations diplomatiques entre l'Autriche et la Russie doivent etre rompues; je crois que notre position vis-a-vis de la Russie sera meilleure en discutant ses propositions apres la rupture et apres en avoir vu les effets.
En attendant, rien ne sera plus utile a la cause de la paix que la resolution que vous avez si sagement prise de dire a tous ceux qui vous approchent qu'il faut continuer la guerre. Soyez bien sur que dans l'opinion finale que je me formerai, votre position et votre persuasion personnelle seront toujours presentes a mon esprit et auront le plus grand poids.
[Pageheading: THE BRITISH ARMY]
_Queen Victoria to the Earl of Clarendon._
WINDSOR CASTLE, _17th January 1856_.